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mardi 8 février 2011

Oviedo, et le ciel tomba sur la tête

Mes amis

Je vous présente une petite principauté du nord de l'Espagne, qui donne son titre au futur prince du royaume, je vous présente Oviedo

Alors, me direz vous, quel motif pour aller voir encore une petite ville emmurée avec sa cathédrale et son casque ancien totalement dénivelé bâti d'une pierre orange-rose?
 Hé bien au début, son nom me sonnait aux contes d'hiver, aux celtes et leurs petites créatures qui gardaient la ville dans la fantaisie et les nuages, mais très vite, je découvris les mille facettes que propose cette ville. C'était bien sûr sans écouter, les voix de ma conscience, mes voisins celtes-galiciens.. Et sans trop voir la météo. Mais qu'importe un nuage, s'il y a le soleil derrière?
Bref, je n'écoutais que ma curiosité, l'envie de revoir des étendues vertes, et de voir par moi même les légendes prendre forme, même si c'était sous les nuages.
Alors.. Départ



Le décollage toujours aussi surprenant la nuit, vol d'une heure, c'est parti, les ailes se plient, les trubines ronflent... VROUM!!!Et nous voilà une petite luciole dans l'air, au-dessus de cette ville-lumière.
 encore une avant l'aterrissage, impeccable, nous avons aterri sur.. un cumulus, et je crois même qu'on l'a bien transpercé..


















Alors première impression, ces gens perdent pas le temps, et s'embarrassent pas trop de formalités, prochain bus dans 1h15, qu'un petit groupe de 4 se forme pour partager le tacard et en ZOU on y est. je suis les conseils du taximen, qui connaît bien la Belgique et me guide jusqu'à l'hôtel..en chemin je passe par la rue de Caveda.. totalement trempé (je crois que j'ai du consommer le premier nuage, mais c'est pas grave, il y en a plein à venir..) alors avec le froid et tout, ils sont là sous les porches à boire leur petitsvins fameux, avec des tapas dans de petites assiettes fumantes.. vite, m'installe, et je vois le plan, et mon estomac qui s'enroule dans des bruits creux.. Direction calle Gascona, la rue de la sidre..

Alors, évidamment, ces messieurs à Madrid prônent une longue tratidion de la sidre et produits laitiers, et c'est pas moins d'une boutielle qu'ils m'offrent. Mais c'est pas juste de la sidre, c'est de la sidre 'frappée' ou 'escanceada', ou comme dirait l'autre.. photo
Alors, c'est une rude préparation que font ces restaurateurs.. ils le font sans voir le verre ni la bouteille, et ils font tourner le verre pour que la sidre 'tape' sur tout le verre et en faire un tout petit fonds qu'ils repassent incessament pour le remplir. Moyennant cette technique, la sidre laisse partir son goût de bouteille, et libère une partie de son liquide par terre, donnant cette odeur si typique de ces endroits..
Mais ce n'est pas tout, ils font des 'chorizo' à la sidre, et un fromage bleu fort qui vous gonfle les narines..

Ben me voilà,  chaud, aéré, et un mal de gorge qui rampe.. alors je m'échappe en longeant la muraille jusqu'à un bar 'de copas' pour un dernier petit vin, savoureux, avant de rentrer dans les draps repassés de ma petite chambre d'hôtel.
Je vais profiter de cette pause pour vous passer une fine couche d'histoire sur ces barbares.. pendant pas mal d'années, les romains ont essayé de le plier derrière leirs montagnes, mais sans trop de succès, et finalement, le plus fort l'emporta.. ensuite, vers l'an 722, un gars, au nom de Pelayo décida de repartir à la 'reconquête' de l'Espagne, et c'est dans un petit bled (Covadonga) qu'il remporta la première bataille contre ces mécreants, et partit la croix sur le coeur remettre la terreur chrétienne sur le peninsule. Ce n'est pas ce que l'on m'avait raconté à lécole (Poitiers.. Charles Martel..), mais vu qu'il y avait pas de presse à l'époque. Depuis lors c'est devenu un royaume, chaque fois déplacé vers le sud, et oviedo resta comme le 'berceau' de la belle histoire. Plus récemment, c'est ici aussi qu'un autre barbare, cette fois christianisé, décida d'expulser les français de Napoléon et battre en retraite les républicains et leur nouvel empereur, encore une fois pari réussi. Ces gens du nord ont donc acquis un certain enthousiasme pour la révolte, tout comme leurs cousins galiciens, et furent le feu qui alluma la braise des mouvements sociaux fin 19ème, et autres dans les 80 en Espagne.

 Le lendemain je me dépechai de trouver une pharmacie, et un centre de tourisme, en attendan l'ouverture de la cathédrale..

La voilà, la fameuse cathédrale à une tour, à défier le temps, et les nuges, les artisans ont imprimé une luxure de détails qui en font un joyeau de l'époque..
La porte principale
 Une vue d'ensemble de la place d'Alfonse II avec la cathédrale tout au fonds

et bien sûr, qui dit cathédrale, dit cloître
 Cloître
 Ben oui, j'adore ces formes , la fraîcheur de la pierre et du petit jardin, imaginer ces moines roder entre copie et copie, ou en train de comploter entre eux,  et bien sûr, ne pas rater les détails, chaque voûte étant différente

Du coup un sentiment d'ignorance totale sur l'ancien et le nouveu testament m'apprivoise, autant d'images de saints, d'histoires écrites sur pierre et verre, autant d'inconnues sur toute leur symbologie et le sens qu'ils donnaient à l'époque et de nos jours..
En sortant de la cathédrale, par la porte de derrière, voilà le conservatoire
Et bien sûr le palais de l'archevêché
(l'archevêque et son parapluie)
Et je monte tout doucement par une rue colorée vers la mairie
C'est là que je me rends compte qu'ils ont le goût pour leurs traditions, avec des lampadaires très soigniés ou que l'on aille (le détail est impressionant, quoi que sans trop de fantaisie comme ceux de Barcelone)
 

Le casque ancien à l'air tout à fait frais et plein de vie, des cafés accueillants et originaux

Et nous voilà à la place de la constitution ou est la mairie

A droite nous voyons San Isidro et le marché du Fontan
Et notre chère mairie avec ses porches pour attendre que la pluie arrête son clapotage..
Je rentre dans San Isidro voir qu'est ce qu'il raconte
et une autre de l'extérieur


Impressionant ce grand autel et toutes les histoires qu'il raconte.
Alors je continue vers le marché du fontan,

 Mais oui!, la pliue s'est tue.. pour un bref moment. à l'intérieur, les échoppes étalent les merveilles du pays, les fromages (avec toute ses conséquences), les haricots blancs (avec lesquels on fait un plat que je vais vous montrer tout à l'heure), de la sidre, des saucisses, boudin, du lard, des truffes, des noix.. enfin, de quoi se gaver avec le regard et l'odeur.
Alors je passe devant la place du marché aux puces, ou les paysans du coin sont venues vendre leurs totamtes, poivrons et autres légumes de leur verger. Les voici
Joli non? Et comme ça, des figurants de tous les grands personnages de leur litterature universelle, que nous allons découvrir petit à petit, dans des places, sur des bancs, oui vraiment ils ont faim de traditions et de culture, mais vivante, pas juste dans un musée..

La place du poisson
L'ensemble de la place
Les arbres recroquevillées doivent faire une belle ombre pendant l'été


Alors comme tous les rhubes, c'est un plat bien chaud de 'fabada' qu'il me faut, même s'il est encore tôt, tous ces tours avec la tête encapuchée ou en charchant des détails , je fais un dernier détour, et encore des couleurs

Ces longs escaliers vitrés que je revois souvent à madrid , sont ici reluisants et dans des châssis en bois finement travaillés, et ce n'est pas tout, ils ont aussi de l'art nouveau

Et voilà que j'arrive chez 'Youppi', un restaurant face à un Mc-Do, ou pour le double d'un Mc-merde(copyright)

ils vous servent enfin, la 'fabada' avec du pain tout juste cuit.
Alors, avec un peu de lard, du boudin, et du chorizo, j'ai repris des couleurs.. ensuite un peu de poisson (morue) et un dessert, je repars pour faire ma sieste, reprendre un peu de forces et attendre que les médocs fassent un peu d'effet avant de sortir le soir .
Alors voilà que je passe par la faculté de psyco

avec leur pancarte anti-Bologne et ses masters prohibitifs

Et au passage, je passe devant la place de la présidence,
 
et son  'palais régional' à droite, où les élus font bon usage des éconmies de la banque 'herrero' à côté (quoi que le contraire m'étonnerait pas trop). Mais il ya plus..
en vert, l'hôtel (ou se logent les visiteurs de Madrid qui viennent parler affaires avec les élus), et encore
Une salle de jeux (je vous laisse deviner pour qui, vu que juste derrière)
Allez, encore une avec le palais
Un vrai molosse en pierre..

Alors, sieste 


 Et je me réveille avec une envie de mer, qui est vraiment pas loin, 30 min de train jusquà  Gijón. vite avant le coucher du soleil. Direction la station.
Le train est bondé de jeunes qui vont à cette grande ville (par rapport à Oviedo au moins) faire un peu la fête. Alors, pour primer mes expectatives, voici la première chose que je vois en sortant de la station,
La zone du port de plaisance


Je passe ensuite devant une belle place avec un bonhomme dont je vous ai déjà parlé tout à l'heure..

Et ce qui se cache derrière un grand mur de pierre.. une zone fleurissante industrielle (surtout chimique) qui donne du travail  à la zone, et nourrit l'énorme complexe de la ciementerie que j'ai vu dans le train (et quands je dis énorme, sa vue englobe au moins 10-15 minutes du trajet, avec des courroies de transport dans tous les sens et dans toutes les hauteurs..)
Alors ma promenade et mucosités intarissables, me fait remonter sur une petite butte.
 (mont de sainte Catelina)
 Et une fois remonté, je trouve ce petit monument, entre voile et ancre, sur une pyramide glissante..

puis redescendre ou se trouve la douane du port, très du style forteresse,
et je redescends encore après une bonne thila chaude vers la  'Plaza Mayor' (je crois qu'il y en a une dans toutes le grandes villes de ce pays)
et celle-là rassemble en particulier à celle de Madrid avec ses porches
Et la parroisse de Saint Pierre l'apôtre..
 
et bien sûr, une langue de plage très longue.. avec tout plein de grosses croix en pierre pour la protéger.

Donc voilà que je repars vers Oviedo, j'ai raté les parc, et quelques églises, mais j'ai hâte de revenir, mes mouchoirs sont trempés, et il faut que je reprenne mes médocs avec un peu de jus de pomme local..
Cette fois, je passe devant l'église de 
San juan el real
Assez impressionant, je m'arrête à une taberne, du nom de tizón (un peu comme la braise)
et cette fois c'est deux oeufs au plat qui y passent avec la chorizo..Oh oui qu'ils osnt bons et jaunes..
je prends mes trucs, repasse par l'hôtel, me laisse un peu somnoller, et je repars, cette fois laissant la caméra derrière (finalement, le GPS c'est super, mais s'il ya des nuages, ça marche pas super..). J'avais pris conseil d'une collègue du coin pour les endroits un peu plus de mon âge et mes goûts ( I love Brit-pop & the eighties)
Et aussi je passe par un bar que j'avais déjà vu un peu plus tôt sur la rue Mon, avec un nom assez accrocheur (au fonds, il ya de la place)

et me voilà reparti dans les ruelles, cette fois pleins de jeunesse osée et intrépide, voyageuse et tsigane dans ses traditions.. n'empêche, faut rentrer assez tôt, vu que mon robinet du nez ne cesse de couler, et que le froid entre ces murs est nettement plus humide..
Le lendemain, je vais voir un peu ce qui me reste.. sauf qu'un gros nuage me suit.. donc si je voulais monter sur les verts prés, suivant les conseils du ministre de tourime pour voir les églises préromaniques  avec une belle vue d'ensemble.. c'est assez raté, donc je laisse tomber, et vais roder dans le parc qui donne sur la rue principale (Uría).
Parque San Francisco
Alors si la pluie est très discrète dans son crépitement, les jets des fontaines du parc sont bien au contraire, présents et sereins. Difficile de ne pas lesécouter, elles gargarisent les unes pas loins des autres, et même si c'est pas mélodieux, c'est plaisant, même au milieu du froid et de la pluie. Il n'y pas que cela. Ce parc cherche toujours la simétrie, et ne pas perdre ses nombreux quadrupèdes qui s'y promènent
(au clair des nueges)
ou les bébés bien sûr, qui doivent faire légion en été.. encore une pour traverser les portes du parc, et arriver

à la place de Pelayo (ce brave et niais sans cervelle qui voulait expulser les musulmans dont je vous ai parlé au début)
Cela vous rappelle quelque chose? Paris peut-être? C'est la 'casa de los condes' avec sa fontaine à l'eau bleue.. nuage'
Ben attendez..
Ah ben oui, le théâtre Campoamor. Pas étonnant donc qu'ils aient aussi voulu 'botter' les français pendant que Napoleon était là et le roi en prison (je vous le dis, ils sont un peu Ouff, la liberté n'a pas de prix pour eux). Mais alors, qui dit classicisme, dit aussi un penchant vers les belles formes féménines, et justement, en allongeant le regard, je me croise avec..
Le fessier de Lucie qui de ses belles cuisses, en ressort deux petites boules froides et dures au toucher..
ou encore, celle-ci
Quoi boude un peu sur ces longues rues sereines et ce parc toujours vert... Qu'y a t-il derrière ses pensées? Peut-être qu'elle a vu quelqu'un ici
qui a du lui dire quelque chose à l'oreille?
Ou bien lui?
qui lui a indiqué le chemin? Les personnages de ces rues, se croisent, et s'envoient la balle les uns aux autres, Il y en aune qui vient des champs, toute tendre, avec des traits fermes de l'effort durant des années
mais il y en a un, qui n'attends pas, il est un peu pressé..
 
Il a déjà son billet et ses valises, l'aventure l'attends en amérique latine, une fortune à construire, une légende à conquérir??? 
Je remonte vers la gare, en me disant qu'avec le dénivelé et le pont, j'aurai peut-être une belle panoramique, et qui je retrouve, accrochée sous le balcon?
Une perle parmi tant d'autres sur cette rue
Quand finalement je remonte, c'est des Bachi-Bouzouk qui sont là dans leur pose éternelle..
Bachi-Bouzouk en duo

Bon alors, je redescends vers la gare du bus pour acheter les billets en avance, et une belle fontaine me rapelle celle de Vigo (En Galice, dans le nord aussi)

Alors avec la caméra gêlée, je vais finalement me rechauffer auprès de San Juan el Real
Mais avant, je passe devant
Et finalement San Juan el Real, robuste et colorée
San Juan el Real
De l'intérieur
Et San Juan lui-même qui garde jalousement son épée contre les barbares et les français
Je prends enfin le bus de retour, un peu avec regret car pas mal d'heures d'avance, mais je ne veux pas rester sous la pluie une seule minute de plus.
Une dernière donc, avec celle avec qui on identifie le plus de nos jours ce petit royaume aux verts prés
Je vous en donne quelques unes encore, et vous souhaite d'ores et déjà une bonne continuation de la semaine
 
Sur le chemin de Santiague
Le parc du sud
 
Un bout de muraille