(toutes les photos resteront nocturnes car juste été là la nuit, et le matin, j’ai du partir en courant 10 min avant le départ)
car l’accueil, l’humour et la connivence ont été très marqués pendant cette soirée malgré le froid glacial qui s’est abattu sur la ville.
A Paris, le premier jour, le matin j’ai été au cimetière du Père Lachaise (c’est quelqu’un qui m’a filé le tuyau, pour info google, fait par Alexandre Théodore Brongniart, selon la volonté de napoléon, en 1804 avec le nom du confesseur de Louis XIV). Je me suis un peu paumé en cherchant la tombe de molière (Ben oui, il était sur un plateau, plutôt que sous terre). Je crois que comme tout le monde, on reste impressionné par ces ‘micro’ monuments à la mémoire de quelqu’un qui émulent un palace à la vie dans l’au delà et dans nos coeurs. Il y avait aussi des noms assez drôles (marquis de la michodière) des obélisques et des tombes plus qu’émouvantes. En effet, les témoignages des partisans du défunt, la plus notoire, celle de Oscar Wilde était dévorée par les rouges à lèvres des baisers et notes écrites pour l’éternité.
Voici donc les photos, en ordre:
Musset
Et bien d’autres plus connues. Encore faut-il vous dire qu’il y a des tombes juives, chinoises et autres, et parmi le lot, il y en avait des construites par l’état (magnifiques) de façon honorifique aux soldats et autres, qui ont donné leur vie pour la France, qu’ils soient français ou d’origines étrangeres (c’est peut-être leur vision rationaliste, ou peut-être de la vraie reconnaissance, ou encore, une façon d’acheter la paix sociale). Je suis ensuite parti rattraper mon train vers Cherbourg, au moment ou une sirène d’alerte au bombardement nous a tous fait regarder en l’air pour voir d’ou venait le danger-
Le lendemain, de retour à Paris, avec Brahim on est allés depuis St Lazare jusqu’au musée d’Orsay,en nous arrêtant aux Lafayette pour 1 café et au Mirador qui se cache tout à fait en haut avec super vue. Ça fait du bien de voir un ami aussi motivé sur ce qu’il fait et vous raconte sur des trucs que j’avais presque complètement oublié à l’unif (et que j’avais pas compris non plus..).
En fotos
Et Le Louvre
En rentrant, j’ai pris le fichu RER, me suis gouré d’une station, et du coup, pris une bonne amende pour avoir dépassé la zone A (Remarquez que je me juste fait contr^ler au retour..), et juste après, déjà dans le vrai métro, une alerte à la bombe pour une grosse valise oubliée dans le wagon, m’a invité à marcher le reste du trajet jusquà chez Juliette, enfin bref, je voulais pas bouger de chez elle.
Le lendemain, retour vers Bruxelles, pour le même soir, anniversaire, voici encore une fois quelques photos
Que dire, sinon que j’ai été ravi d’avoir vu ceux qui ont pu venir, et que malheureusement, quelques uns parmi eux, je les avais pas vu depuis noël de l’année précédente..
Voilà, donc après ça, je suis rentré à Madrid, côté boulot un nouveau grand projet se préparait , et j’avais cru comprendre que je serai dans les listes, vu que je fais du ‘développement interne’, mais en gros, ça glande pas mal, et j’en ai un peu marre..
A tout ça, je vous ai pas dit, que Mariam, la soeur de Brahim vivait à Grenade pour un long séjour aussi, et je lui avais dit que je passerai fin janvier (mi promesse, mi envie) et comme j’ai pas encore visité le sud depuis que je suis ici, j’ai sauté dans un train pour échapper un peu à cette ville qui comprime et dévore votre temps et votre forme à coups de longues heures de travail, du bruit, de constantes querelles inutiles, et les plaintes sans arrêt des locaux..
Voici donc le départ ; gare de Chamartin :
Ceci est la salle d’embarquement, d’où les 20 voies font descendre les passagers, contrôlés, mais inquiets, car tous les écrans plats restent éteints, et les files font pas mal de s, suivant la destination, qu’il faut traverser avant d’arriver au seul guichet d’info, qui ne vous donne qu’une estimation de la porte d’embarquement, que 20 min avant le départ.
Le train donc, un Talgo (je m’étalerais bien sur cette curiosité locale, avec des wagons assez courts, et très confort à moins que vous vous fassiez duper comme moi par un couple de vieux qui m’ont filé leur place de 4 en opposé, du coup pas d’espace ou presque pour les jambes) a filé comme une balle à travers la Meseta, puis vers le sud, ou les différents terracota et oliviers semblaient une forêt étrange qui s’assombrit vite encore en hiver, et finalement, remonter encore les montagnes, vertes pelousées, et par moments enneigées. Jusqu’a Cordoue, tout allait vite, mais après, retour à la voie étroite, et machine diesel, lente et bruyante. (tout compte fait, je prends le bus la prochaine fois, vu que je n’y gagne qu’1 heure par trajet).
Bon alors, bref résumé Google de Grenade. D’origine biblique ou mythique, fondée par une fille de Noé ou d’Hercules, à l’époque pre-romaine, elle avait le nom de Iliverir et avait déjà sa propre monnaie. Les romains en gardèrent le même nom, et lorsque les ‘Barbares’ les chassèrent, les tribus ‘vandales’ gagnèrent la partie jusqu’au 7ème siècle. C’est à partir de là qu’arrivent les arabes, sous lesquels Grenade s’appela ‘Elvire’ et connut une période tranquille sous les ‘omeya’ jusqu’au 9ème siècle, ou une révolution la donna au calife Abd al-Rahman III (le retour). Plusieurs dynasties la défendirent des chrétiens, jusqu’en 1212, ou le califat al-Andalus se brisa. Muhammad b. Yusuf ibn. Nasr, connu comme Ibn al-Ahmar (le fils du Rouge) fonda la dynastie Nazarí en 1238 et c’est celle-là qui donna la plus grande splendeur à cette ville, et sous laquelle se construisit la ‘Alhambra’. Après 200 ans en étant le centre de la communauté musulmane de l’Espagne, elle fut asségiée et se rendit (c’est ‘Boabdil el Chico’ qui donna les clés de la ville) sur les paroles des rois catholiques du respect des coutumes musulmanes et juives (bien sûr que 15 ans après, le cardinal Cisneros les expropria et les liquida vite fait).
Par après, une période de paix vit le jour, et l’Université de Grenade fut fondée. Au 19ème, période trouble de l’Espagne, aux différents changements de pouvoir entre conservatueurs et libéraux, Grenade s’aligna contre la reine, et pour la République.
A l’époque de Franco, ce fut l’une des premières qui s’aligna en faveur du Caudillo, et maintenant vient ‘mon avis personnel’, elle se fait gouverner par des nostalgiques de Franco et tolère d’une certaine façon une communauté ‘alter’ assez visible et qui propose différentes activités (je vous raconterai en chemin)
Ah Oui, c’est aussi la ville de mon homonyme, Federico Garcia Lorca, poète martyr de la guerre de 36, fusillé peu après être rentré des Etats Unis..
Et le tout pour.. 6€ donné par rapport à Madrid (et surtout, 2 fois mieux qu’à Madrid en goût et en saveur), sans compter l’extra de tapas qui venait avec la bibine, je me sentais déjà bcoup mieux, de même que Mariam avait l’intention de me faire découvrir une Grenade alternative (elle était pleine d’illusion aussi).
Ce soir là, nous sommes allés dans une auberge de jeunesse, rencontrer Paul et des amis à elle, qui jouaient l’adagio tellement poussé que les voisins sont sortis de leurs gonds et leur baraques pour nous faire taire, police à l’appui. On va par après dans un petit bar gitan, ou, entre petits cakes de jeanne marie qui circulaient, et une belle fumée attrappée sous la voûte, se démarquaient au fonds quelques gitans, la guitarre, les mains et la voix profondément concentrés sur la musique et sa passion. Je cause allègrement avec ces hollandaises, anglaises et autres qui n’ont pas cette pudeur des grandes villes, et redonnent des ailes à mon alter-hego, qui ne demandait que de la sympathie et confiance, si rare dans les grandes villes. Ne mal-interprétez pas et pas confondre ‘ailes’ et ‘space cakes’, j’en ai à peine pris un tout petit morceau, et je ne l’ai su que le jour d’après qu’elles avaint été ‘sucrés’ par la drogue.
Par après nous revenons sur calle Mayor, la rue principale et qui coupe en 2 zones la ville. Lorsque nous arrivons près de notre but, une boîte au nom savoureux il y avait déjà plein de flics (décidément 2 fois dans la soirée, je commençais à croire que c’est nous qui les suivions) qui se sont vite dissipés dans leurs voitures. Commençait la zone des ‘escaleras’ ou des visions de –alter-bohème butinait à la sortie des boîtes, chantait en coeur, parlait, et bien que au début, une sorte de peur s’empare (ben oui, c’est ça les grandes villes, il s’agit d’éviter les pièges et continuer dans son petit cocoon, et là du coup, c’est l’opposé qui se passe) mais tout compte fait, je me laisse aller, à la dérive de ces gens, étrangers pour la plupart, et qui répondaient de bonne foi à mes niaiseries, et à mes rires pas encore tout à fait bourrés. On rentre en boîte, où je dégaine la foudre à mes pieds, une musique tout à fait dansable, et puis après un long moment, sans pouvoir trop parler, je me lance enfin sur ma dévoulue de la soirée, mais elle se taille peu après (rien de nouveau vous allez me dire). A la sortie, j’ai pu faire quelques vidéos avec la ‘farandula’ d’un guitarriste, emporté à chaque fois qu’on lui demandait une chanson, gitane ou autre et qui faisait monter et descendre les marches à tout bout de champ.
Le lendemain, pendant que Mariam allait faire ses 2 heures d’essai, j’ai été faire un tour, prendre de belles photos ensoleillées du côté nouveau de la ville, et bref arrêt arrêt aux églises dans leur rally du samedi :
Et de l’intérieur
Assez belle et super conservée. Ensuite je suis passé devant une ‘basse-cour’ de charbon. A l’époque, dans la tradition arabe, ceci faisait lieu de gîte et entrepôt pour les marchands de passage (c’est pour la ville, ce que le caravansérail pour le désert). Le nom original, et qui délate l’origine du mot gîte en espagnol serait Al-Funduq al Gidia. Ou ‘Alhóndiga’ nouvelle. Bref la voûte de l’entrée garde très bien la déco originale de 1336..
Ce sont les mêmes formes qui pendent de la Alhambra, et la première fois qu’on tombe en dessous, cela donne l’effet de pouvoir y passer des heures à observer les détails imbriqués, et les formes orientées différamment, et qui s’encaissent entre elles, bref, Super
Curieusement bien conservé, il fait hospice gériatrique (il a fait office de tout, d’après google, même l’un des premiers asiles de fous, et c’est grâce à la médecine arabe qu’il a fait briller son aura), et quand on y rentre, la petite cour fraîche de l’intérieur garde des fresques d’histoires bibliques (interprétées par les moines), et en dessous, des chaises roulantes.
Bon, alors, mtn, laissez moi vous dire, que grâce au beau temps, et la fraîcheur de cette zone, les citriques se sont implantés depuis belle lurette, et comme partie du ‘bagage culturel’ de la ville. Ce que l’on voit souvent, et qui ressemble très fort à des orangers ne sont qu’une version ‘empoisonnée’, encore pire que la pamplemousse (on peut diverger sur ce fruit si ingrat et acide), mais la couleur extérieure est très ‘orange’, donc, ça fait l’affaire.
Puis longer le ‘Darro’,
La maison au milieu, si je me souviens bien, appartient à L’unif. Dans la place, les typiques attrappe touriste font un peu de musique pour égayer et préparer un peu la digestion.
La descente continue, de koi piocher les ingrédients d’un gâteau aux poires pour la nuit, car on a été invités aux grottes, passer la soirée la veille.
La tour qui s’élève au fond, fait partie de la cathédrale, mais j’y reviendrai plus tard
Alors pour le soir, le plan était session de massages dans un centre social près de la gare, puis, partir monter retrouver les joyeux de la précédente soirée.
Je vais dire, pour le détail que le massage était de type oriental relaxant, très drôle, et surtout très relaxant (et un peu excitant aussi, je dois dire que ma partenaire était, très bonne (pas de photo, pas assez de lumière dans le local..).. élève et surtout à bien aimé mon massage (et je ne dis pas cela par pure auto-flatterie). Pas pris le numéro, car difficile de se revoir (et en plus, elle connaît bien Madrid, et plein de monde là)
Direction le centre, ou l’on se croise avec des gens (et des flics encore) qui nous disent que la soirée aux grottes manquait de feu, et du coup annulée. On est restés par après, aux ‘escaleras’, ou le gâteu de Mariam a disparu vite fait, sous l’emprise de la faim. Moi je suis rentré assez vite (bien que un peu paumé quand même) car un peu las et manque d’énergie apr`s la longue soirée de la veille.
Le lendemain, je m’étais promis de voir la ‘Alhambra’ et la cathédrale, mais j’ai pas mal traîné pour me réveiller, prendre le café et le reste..
Bien que par aprés, pour descendre, j’ai pris un raccourci de la mort. Bon alors, la Alhambra était originalement une résidence de luxe à l’époque, et l’air y est frais, de même qu’on sent une humidité très plaisante.
(légèrement retouchée)
Et voilà qu’on reste un peu de temps à voir la cathédrale de l’extérieur, vu qu’elle était fermée, et que ma faim m’aveuglait un peu..
Et voilà, par aprés, nous remontons l’avenue du Darro, et nous nous prenons une bouchée au soleil, en attendant l’heure de rentrer, prendre la valise, et COURIR comme des dingues à la station de train. Que dire que j’y serai jamais errivé sans le pas léger de Mariam, que j’ai croisé les voies par là ou il fallait pas, et grâce à cela, je suis monté au moment ou ils allaient fermer les portes. Ah Oui, j’ai perdu le billet en courant, donc, du coup, j’ai du changer quelques fois d’endroit, jusquà retrouver 1 numéro de réserve dans mon G (cela a pris pas mal de temps, vu la mauvaise couverture, et je suis arrivé à Madrid à l’heure, et j’étais chez moi dans les 10 min.